Les réseaux sociaux sont des outils fort essentiels aujourd’hui pour communiquer tant à ses clients, bénéficiaires de services qu’à ses partenaires d’affaires. Le grand taux d’utilisation dans l’ensemble de la population québécoise en font d’utiles lieux de diffusion d’informations, et ce pour pratiquement tous les secteurs d’activité. Les milieux professionnels ne font pas exception, les emplois que l’on pourrait dire protégés ou réglementés via un ordre peuvent également tirer avantage des réseaux sociaux pour mieux faire connaître leur domaine d’activité et les services qu’ils proposent, par contre une certaine dose de réflexion et de vigilance est de mise pour que l’expérience s’avère profitable tant du côté du public que celui des intervenants.
Entre déontologie, éthique et communication numérique :
Encore aujourd’hui il s’avère difficile d’avoir une approche normalisée valable pour l’ensemble des ordres professionnels au Québec quant à l’utilisation des réseaux sociaux comme outil de communication, il faut se rappeler que l’apparition de ces outils numériques est tout de même récente. Un constat soulevé par le Conseil interprofessionnel du Québec. Il faut donc adopter un comportement éthique comme dans tous les contextes ou une information est véhiculée auprès du public, faire preuve de la même prudence et rigueur ce qui signifie diffuser une information vérifiable et juste. Plusieurs de ces fonctions ont également des obligations quant à la confidentialité des bénéficiaires de leurs services, un aspect important dont il faut tenir compte dans son utilisation des réseaux sociaux. Certains ordres comme la Fédération des médecins spécialistes, Le Collège des Médecins du Québec, l’Ordre des agronomes du Québec ou encore l’Ordre des administrateurs agréés du Québec ont pris les devants et ils ont mis en place une politique ou fait une mise à jour de leur code déontologique pour ainsi prendre la tangente des réseaux sociaux.
Voici ce qui ressort généralement :
- Il faut maintenir le lien de confiance avec le public.
- Préserver la confidentialité des dossiers ou des cas.
- Les ordres empêchent généralement les professionnels de donner des conseils via les réseaux sociaux.
- Ne pas utiliser ces plateformes pour influencer ou encore livrer une information qui ne s’avère pas juste et vérifiable.
- Les limites sont souvent les mêmes que dans tous les autres types d’échange vécus par le professionnel en dehors des réseaux sociaux.
- En tout temps valider ses actions au code déontologique en vigueur, dans le doute questionner son ordre professionnel.
Doit-on s’abstenir d’être actif sur les réseaux sociaux :
Pas du tout, simplement enligner ses comportements avec la démarche déontologique particulière de votre profession. Si vous souhaitez profiter tant au plan privé que dans le cadre de ses fonctions, le faire en gardant en tête les limites qui sont les vôtres. Les réseaux sociaux permettent un intéressant partage de connaissances entre les pairs de votre domaine ou avec le grand public qui quand il est accompagné de la rigueur nécessaire, peut être profitable à tous, tant pour conserver la crédibilité de votre fonction que pour protéger l’ensemble de la population des démarches malhonnêtes.
Quelques sources :
– Conseil interprofessionnel du Québec «?L’utilisation des médias sociaux : qu’en est-il de l’éthique professionnelle??
https://professions-quebec.org/actualites/utilisation-medias-sociaux-ethique-professionnelle/
– Centre hospitalier affilié universitaire de Québec “Guide d’utilisation des médias sociaux”
http://www.cha.quebec.qc.ca/guide-dutilisation-des-medias-sociaux/index.html
– Collège des médecins du Québec “Les médecins et les médias sociaux”
http://www.cmq.org/publications-pdf/p-1-2012-04-01-fr-medecins-et-medias-sociaux.pdf