Voici un excellent article de M.Olivier Lefebvre de la firme Isarta portant sur le retard du commerce en ligne au Québec.
Ma question: Qu’attendons-nous pour y être présents au Québec ? Comme le dit si bien mon associé M. Christian Dumont (sommité en médias sociaux) dans sa conférence ¨gagner avec les médias sociaux¨, le fossé s’élargit.
28 octobre 2014 – Le commerce en ligne au Québec aurait un manque à gagner pouvant aller jusqu’à deux milliards de dollars par année, selon une étude commandée par le Regroupement des commerçants électroniques du Québec (RCEQ). Cette étude de terrain, basée sur des chiffres recueillis au cours des quatre dernières années, a été présentée vendredi à l’occasion d’un rendez-vous eCOMMTL au Centre Phi.
L’objectif de l’étude était d’estimer le manque à gagner au niveau des dépenses hors Québec des consommateurs québécois, lequel représente des pertes économiques et fiscales importantes. Ce manque à gagner était de l’ordre de 850 millions à deux milliards de dollars en 2012. Cela représenterait une perte fiscale d’environ 225 millions de dollars pour le Québec, et entre 6000 et 12 000 emplois directs et indirects dans la province.
Ces estimations peuvent paraître floues, mais Mathieu Halle, président du RCEQ, explique que l’étude est basée sur une panoplie de sources divergentes privilégiant ainsi une méthode plus conservatrice pour dresser un portrait le plus exact possible de la réalité.
Ces pertes, elles, sont dues en partie aux achats effectués dans des commerce en ligne hors Québec. En effet, plus de la moitié des transactions en ligne sont liées au commerce du voyage. Dans ces cas précis, près de l’entièreté des recettes sont directement envoyées à l’extérieur de la province.
Difficile d’acheter local en ligne
En moyenne, les internautes québécois dépensent chacun entre 1000 et 2000$ en ligne annuellement. Les commandes en ligne représentent 10% du commerce au détail, soit entre trois et six milliards de dollars. Mais pourquoi sont-ils réticents à acheter localement?
Près de la moitié des consommateurs québécois en ligne disent acheter hors Québec pour bénéficier de meilleurs prix, alors qu’une autre tranche de 40% fait valoir que les produits convoités sont introuvables au Québec. En contrepartie, un acheteur sur cinq dit acheter sur des sites québécois pour favoriser l’économie locale.
Ces achats, les consommateurs les font souvent sur des sites web généralistes ouverts au grand public. On pense évidemment au géant Amazon, mais également au nouveau venu Ali Baba qui représente une menace nouvelle et très sérieuse pour les commerçants locaux. Gilles Caron, président de Vélomane, un fabricant de bicyclettes indépendant, se demande comment offrir des prix aussi alléchants que ces fournisseurs au volume d’achat impossible à concurrencer.
Les défis
Les principaux défis auxquels sont confrontés les commerçants québécois sont, selon Mathieu Halle, la faiblesse de l’offre et le manque d’encadrement des boutiques en ligne. «Frank&Oak et Beyond the Rack sont des exceptions, dit-il». Le manque de chiffres concrets au niveau des transactions en B2B l’empêche de dresser un portrait fidèle de la situation.
¨Je lance un appel aux commerçants en ligne québécois pour qu’ils partagent leurs chiffres entre eux. De cette façon, on pourra mieux comprendre comment faire du commerce en ligne québécois une réussite! ¨
5 réflexions au sujet de “Commerce en ligne au Québec: un retard et beaucoup de questions! Qu’attendons-nous?”
Bonjour,
Les Québécois sont encore frileux selon moi pour ce genre de commerce. Par manque de confiance et aussi de connaissance. Peut-être que si plusieurs personnes se rassemblaient pour un projet de commerce en ligne. Cela pourrait être attirant pour ceux qui voudraient se lancer dans ce domaine. Il manque peut-être de commerce électronique québécois comme exemple.
Merci pour le partage.
1) Il y a un flagrant manque de connaissances et de conseils. Le web québecois à été bâtit principalement par des décorateurs d’intérieur. Pas d’architecture, pas de plombier, pas d’électricien. À peine 7% des sites offrent des achats en ligne!!
2) Les sites internet n’étaient pas encore finis de développer que tous le monde se sont lancés dans les réseaux sociaux. C’est super, c’est bon pour l’égo et celui des sociaux-mestres, mais selon la dernière étude de Forester, les réseaux sociaux n’influencent pratiquement pas les achats en ligne. L’infolettre est un outil beaucoup plus puissant. http://www.fastcompany.com/3038801/brands-are-wasting-time-and-money-on-facebook-and-twitter-report-says
3) Notre marcher québecois est petit, j’ai rencontré plusieurs entreprises qui ne conçoivent pas investir 2000$ par mois dans du marketing en ligne et encore moins payer 5000$ pour un site. Tu as beau leur démontrer un ROI important, il n’y croit pas.
4) Les gens sont ancrés dans leur modèle d’affaire. Il travail avec ce qu’ils ont construit et ce qui fonctionne. Plusieurs entreprises ne veulent pas croitre, ils manquent de temps et surtout de personnel. Plus de vente = plus de travail.
5) Et tout ceci en dépit du fait que tu peux obtenir un prêt de 50 000$ en dedans de 5 jours de la part de la BDC, si tu as un projet viable, des états financiers vérifiés et des profits d’au moins 20k$ lors de l’année précédente
Merci de votre intervention et commentaires.
Le Québec est en retard sur le marché du web en général. Il ne faut pas oublier que le marché est plus petit.