Pourquoi les entreprises québécoises tardent toujours à prendre le virage du commerce électronique ? - ESB Agence Numérique

Pourquoi les entreprises québécoises tardent toujours à prendre le virage du commerce électronique ?

Voici un article percutant d’Infopress suite à une enquête du Cefrio, qui nous confirme que les entreprises québécoises tardent toujours à prendre le virage du commerce électronique.

Ma question est : pourquoi?

C’est ce que dévoile l’enquête du Cefrio Indice du commerce électronique au Québec – Volet Entreprises. Elle a été réalisée auprès de 1000 entreprises actives et 200 inactives en commerce électronique et 200 inactives.

On y apprend entre autres que seulement 12% des entreprises du commerce de détail et de gros, des services et du secteur manufacturier vendent leurs produits et services en ligne. Cela exclut celles qui ne vendent qu’en ligne. Les sociétés de cinq employés et plus qui vendent en ligne y réalisent seulement 18% de leurs ventes brutes, majoritairement auprès de clients résidant au Québec (74%). Pourtant, 28% des entreprises vendent uniquement au Québec.

«Alors que tous les types de produits et de services peuvent aujourd’hui être achetés sur internet, seulement une entreprise sur huit vend en ligne, souligne Jacqueline Dubé, présidente et directrice générale du Cefrio. Les commerçants d’ici tardent à adopter le commerce électronique et ceux qui plongent sont peu nombreux à le faire à la fois de façon intensive et à vendre hors du Québec. Ce qui est plus alarmant peut-être pour les secteurs ciblés par l’enquête est que 45% des entreprises actives en commerce électronique y ont investi moins de 10 000$ et qu’elles ne prévoient pas investir davantage au cours de la prochaine année.»

45% DES ENTREPRISES ONT INVESTI MOINS DE 10 000$ EN COMMERCE ÉLECTRONIQUE ET NE PRÉVOIENT PAS INVESTIR DAVANTAGE AU COURS DE LA PROCHAINE ANNÉE

«En occupant un espace moins important sur le web, les détaillants québécois laissent place à la concurrence – principalement américaine – pour satisfaire la demande locale, commente Raymond Bachand, président de l’Institut du Québec. Puisque le commerce électronique croît à un rythme plus soutenu que le commerce de détail dans son ensemble, nos entreprises accusent un retard important, ce qui génère un impact direct sur leur capacité à concurrencer, en plus d’engendrer des pertes fiscales importantes pour le Québec.»

L’enquête démontre que 90% des entreprises qui ne font pas de commerce électronique ont quand même un site web informationnel et que 53% sont présentes sur les réseaux sociaux.

«Une proportion beaucoup trop importante de commerçants évoquent encore que leurs produits ne se prêtent pas à la vente sur le web (53%). Pourtant les consommateurs leur donnent tort», analyse Jacques Nantel, professeur titulaire au département de marketing de HEC Montréal.

Les principaux avantages perçus par les entreprises actives en commerce électronique sont l’accroissement des ventes (77%), l’augmentation du nombre de clients (74%), l’élargissement géographique de la clientèle (71%), la réduction du temps de commercialisation (51%) celle des coûts (29%) et l’amélioration de la visibilité (10%).

L’enquête s’intéresse aussi aux stratégies de marketing des cybercommerçants: développement d’une image de marque sur les réseaux sociaux (93%), échange avec les clients sur lesdits réseaux (86%), placement de publicité (78%), optimisation des contenus rédactionnels sur les sites web (70%). L’étude couvre aussi les éléments que les commerçants ont dû ajouter à leurs pratiques pour vendre en ligne, les solutions qu’ils utilisent et les formes d’aide qu’ils souhaiteraient recevoir.

Enfin, la recherche cerne plusieurs défis du commerce électronique pour l’avenir au Québec: prendre des risques, investir plus, se doter d’une stratégie et viser davantage les marchés hors Québec.

Retrouvez tous les résultats en cliquant sur ce lien.

 

http://www.infopresse.com/article/2015/6/11/88-des-entreprises-ne-font-pas-de-commerce-electronique

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