Marketing: l'ère de la génération C, pour gens connectés

Marketing: l’ère de la génération C, pour gens connectés

Par M. Yves Terrien
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Par M. Yves Terrien
Journaliste au journal Le Soleil

(Québec) L’approche du marketing sur 360 degrés est une notion assez récente dans le monde des affaires où le numérique prend de plus en plus de place. Cela suppose que l’univers virtuel du Web a sa place et que les médias traditionnels ont toujours leur utilité dans un monde de plus en plus connecté.

Le Web et les réseaux sociaux sont des passages obligés, précisent Sonia Bouchard et Christian Dumont, deux spécialistes du Web et des réseaux sociaux. Pas simplement parce que Google et Facebook occupent 35 % du trafic sur le Web, mais à cause de la nécessité de suivre la clientèle là où elle se trouve.

Cela est d’autant plus vrai, expriment-ils, qu’au moins 94 % des achats dans des commerces ayant pignon sur rue sont effectués après la consultation du Web et des commentaires des utilisateurs. C’est le cas notamment pour les hôtels, les restaurants, mais aussi pour de nombreux biens de consommation et les services.

«Si on parlait des tendances imposées par les générations X et Y il y quelques années, aujourd’hui, c’est la génération C qui mène le bal, celle des gens connectés entre 25 et 44 ans. Sans compter que les baby-boomers se mettent de la partie», soulignent-ils.

Dans un tel contexte, une entreprise absente du Web et des réseaux sociaux risque de traîner de la patte. Le Québec est en retard sur le reste de la planète pour les achats en ligne, alors les entreprises d’ici doivent envisager différentes approches pour être efficaces dans un marché global.

Statistiques à l’appui, les deux spécialistes soulignent qu’entre 45 et 55 % du commerce en ligne par des Québécois est effectué aux États-Unis. Cela représente quelque 8 milliards $ de transactions annuellement, un marché où les entreprises québécoises auraient intérêt à être présentes.

«Nous constatons que ce n’est plus l’offre qui gère le marché, mais la demande des consommateurs», continue Christian Dumont, qui travaillait auparavant chez le géant Proctor and Gamble. «Ce sont eux qui prennent le pouvoir. Les entreprises n’ont pas vraiment le choix de s’adapter à ce nouveau paradigme.»

Dans l’élaboration d’une stratégie de marketing sur 360 degrés, il identifie quatre éléments essentiels: «la place d’affaires, le téléphone, le site Web comme ancrage et les réseaux sociaux comme courroie d’entraînement».

Le marketing traditionnel a encore sa place, mais dans une autre vision. Dans le cas d’une erreur dans les circulaires en papier ou dans un journal, il faudra attendre au lendemain pour publier un rectificatif. Dans le Web, aussitôt vu, aussitôt corrigé.

La venue de Netflix et d’autres diffuseurs en ligne modifie aussi les façons de faire pour la radio et la télé. Les gens de la génération C n’attendent pas de visionner une émission tel jour à telle heure. La publicité doit être vue et entendue pour être efficace. Avec la segmentation des marchés et des publics cibles, annonceurs et diffuseur ne savent pas toujours où donner de la tête, soulignent les deux spécialistes.

Le site Web de l’entreprise, accessible 24 heures sur 24, devient alors une nécessité. Sans compter que le volet transactionnel doit aussi avoir sa place puisque les consommateurs ne sont plus confinés à un horaire ou un territoire donné. «Il faut une approche multiple», ajoute Sonia Bouchard.

Leur rôle consiste à développer une stratégie globale en effectuant un inventaire des moyens utilisés, notamment l’analyse du site Web avec des outils appropriés. «Il faut la bonne approche pour faire la gestion de la communauté Web, insiste M. Dumont. On n’organise pas une journée portes ouvertes sans faire le ménage! Alors, il faut revoir comment ont été organisés le marketing, le positionnement dans les médias, le fonctionnement du site Web et la part des réseaux sociaux.»

Bien qu’ils soient associés, qu’ils donnent de la formation, qu’ils accompagnent des entreprises dans leurs démarches, Sonia Bouchard et Christian Dumont n’ont pas de nom d’agence ni de bureau. Ils ont choisi de travailler chez les entrepreneurs pour miser sur la chaleur humaine dans leur expertise qui touche l’univers du virtuel.

Sites Web: esb-agence-numerique.ca et christiandumont.ca

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